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Une méthode pour contrer le plagiat | Outil

30 mars 2021 Collégial et universitaire

Un professeur en sciences informatiques de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, Yingwei Wang, a créé une méthode d’élaboration d’examens en ligne afin de diminuer les cas de plagiat.

Depuis que les établissements d’enseignement supérieur sont passés presque entièrement à la formation à distance dans le contexte de la pandémie, le plagiat est devenu un sujet de préoccupation majeur pour le corps professoral. Il serait plus facile de tricher pendant un examen en ligne que pendant un examen en classe, où des surveillant·es vérifient l’identité des étudiant·es et s’assurent que leur téléphone intelligent n’est pas à portée de main.

Pendant les examens en ligne, les étudiant·es peuvent s’envoyer des réponses par texto, chercher la réponse en ligne ou encore partager leurs réponses avec leurs colocataires.

Des examens plus équitables

Image : Canva

Afin de rendre les examens en ligne plus équitables, Yingwei Wang a créé une méthode de création d’examens nommée TSINC, un acronyme pour ses cinq attributs :

  • Temps (time) : les étudiant·es disposent d’un court délai pour répondre à chaque question, ce qui diminue la tentation de chercher les réponses ailleurs sur le web;
  • Séquentiel (sequential) : les étudiant·es ne sont pas autorisé·es à revenir à la question précédente. Si l’étudiant·e trouve la réponse pendant l’examen, il lui est impossible de revenir en arrière;
  • Individualisé (individualized) : chaque étudiant·e reçoit un examen unique en termes d’ordre et de variation des questions. Il ne s’agit pas d’un concept nouveau, mais il est plus efficace lorsqu’il est associé aux autres attributs;
  • Non « recherchable » : (non searchable) : les questions sont formulées de manière à ce qu’il soit difficile d’obtenir rapidement la réponse dans un navigateur. Le temps et l’effort supplémentaires sont ici dissuasifs;
  • Calibrage (calibration) : les notes devraient être calibrées après l’examen, de sorte que les exigences découlant des attributs précédents soient compensées. Wang reconnaît que cette méthode rend les examens plus difficiles, même pour les étudiant·es qui ne trichent pas, et entraînera des notes plus basses. Un ajustement est donc nécessaire.

Wang a fait passer des examens élaborés à partir de ces cinq attributs pendant la session d’automne 2020. Il a constaté que les notes étaient plus cohérentes avec celles observées avant la pandémie et qu’aucun cas de plagiat n’avait eu lieu.

Avant la passation des examens, Wang a expliqué les raisons de sa démarche à ses étudiant·es. Toutefois, avec le recul, il juge que ses explications n’étaient pas suffisantes car plusieurs se sont plaints du manque de temps et ont craint une baisse de leurs notes. Wang a donc ajusté les notes finales et a redonné aux étudiant·es des explications détaillées. Lors des trois derniers tests, les performances étaient meilleures et les étudiant·es ont développé des stratégies de gestion du temps (Wang, 2021, p.12).

Source : CBC Prince-Edouard Island

Référence : Wang, Y. (2021). TSINC: A Plagiarism-resistant Online Testing Method. SocArXi.

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