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Les stages d’éducation coopérative aux études postsecondaires: le côté sombre

4 novembre 2016 Universitaire

Lisa Philipps, Joseph Turcotte et Leslie Nichols, blogueurs invités du COQES, rappellent que les stages d’éducation coopérative, malgré de nombreux bénéfices, peuvent également comporter certains désavantages. En fait, selon eux, le modèle comporte un nombre surprenant de risques.

Dans ce billet de blogue publié par le COQES, les auteurs rappellent qu’un nombre croissant d’étudiants participent, dans le cadre de leur programme d’études post-secondaire, à des stages d’éducation coopérative ou à d’autres expériences en milieux de travail. Ils soutiennent cependant, en se basant sur leurs recherches à ce sujet, qu’il y a lieu de s’interroger à savoir si ces stages sont toujours avantageux. En fait, les circonstances de l’étudiant de même que la qualité du stage devraient être considérées avant de se prononcer.

Des avantages bien connus

Les avantages liés aux stages sont connus. Il y a bien sûr l’acquisition d’une expérience pratique qui peut faciliter l’obtention d’un emploi. Le recrutement d’étudiants talentueux peut également constituer un avantage considérable du côté des employeurs. Lorsque tout fonctionne comme prévu, les bénéfices se situent autant sur le plan académique que social.

Les éléments problématiques

L’un des éléments pouvant poser problème est le statut juridique des étudiants lorsqu’ils sont stagiaires. Qui doit s’assurer que leur formation et leurs conditions de travail sont «justes et raisonnables». Selon les gestionnaires des stages d’éducation coopérative, les stages non rémunérés demeurent la norme. Cela est particulièrement vrai dans les professions à prédominance féminine. On peut alors se poser des questions sur le plan de l’équité.

Par ailleurs, la conciliation des stages avec un emploi rémunéré (une nécessité pour plusieurs étudiants) est également considérablement plus difficile que la conciliation entre les stages et un horaire de cours type. Pour certains, le fait de concilier stage coopératif et emploi rémunéré peut mener à l’épuisement.

En ce qui concerne la qualité des stages, les chercheurs constatent que pour que l’étudiant obtienne une expérience de qualité, il faut que l’établissement d’enseignement et l’employeur travaillent en étroite collaboration. Or, ce n’est pas toujours le cas. La supervision et la surveillance sont parfois déficitaires en raison de manque de ressources.

On observe également des occurrences de stages où sont présents le harcèlement et la discrimination, en raison d’un déséquilibre marqué des pouvoirs. L’étudiant, qui doit absolument terminer son stage avec succès doit y penser à deux fois avant de dénoncer certaines situations et ainsi créer des problèmes.

Il ne faut pas proscrire les stages pour autant

Les auteurs du billet concluent qu’il ne faut pas proscrire les stages en milieu de travail malgré l’existence d’écueils. Toutefois, il faut s’assurer que la mise en œuvre soit réfléchie, que les ressources soient adéquates et que les droits et responsabilités juridiques de chacun soient mieux compris.

 

Pour accéder au billet de blogue du COQES

Pour accéder à la recherche des auteurs

 

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