Organisé par la Structure fédérative d’études et de recherches en éducation de Provence (SFERE-Provence) d’Aix-Marseille Université, l’événement vise à décloisonner les disciplines afin de développer les connaissances en enseignement, éducation et formation.
Les quatre axes du colloque SFERE-Provence 2018 visent en effet l’interdisciplinarité tout en respectant les spécificités des secteurs qui examinent la question de la réussite dans divers ordres d’enseignement :
Dans un contexte d’économie du savoir, les compétences langagières et communicationnelles n’ont jamais autant été sollicitées, à l’écrit en particulier. Les recherches sur le développement des compétences fondamentales en littératie sont d’ailleurs une préoccupation à l’échelle européenne, comme en témoigne la stratégie Europe 2020.
Les communications présentées dans le cadre de cet axe portent donc notamment sur les pratiques de communication à distance, individuelles ou collaboratives. Plusieurs disciplines y sont représentées, dont les sciences du langage, de l’éducation, de l’information et communication et la sociologie de l’éducation.
Le deuxième axe renvoie au corps dans les milieux de formation, puis, plus largement, dans l’espace social. Certains auteurs suggèrent de repenser la façon dont nous abordons l’éducation en redonnant une place centrale au corps dans l’activité des apprenants. D’autres approches, dans les sciences humaines et sociales, examinent les usages du corps dans l’interaction enseignant/étudiant ou formateur/apprenant en situation d’apprentissage.
Les titres des communications sont ici révélateurs des thèmes abordés :
Les logiques de concurrence et la mobilité sont de plus en plus étudiées de manière comparative à l’intérieur d’un pays ou entre plusieurs pays. Ces recherches font ressortir des « problématiques nouvelles relatives à la mise en compétition des établissements par des politiques publiques convergentes en Europe », notamment en termes d’inégalités de ressources éducatives. Le territoire influence non seulement la réussite, mais également les intentions et ambitions. Les jeunes ont donc, en fonction du lieu de scolarisation, un parcours, des aspirations, ainsi qu’un rapport à la mobilité différents.
Ces inégalités de trajectoires, d’origine sociale et migratoire, sont examinées dans les communications de ce troisième axe. Depuis quand, comment et dans quels contextes cette situation évolue, les inégalités se perpétuent ou se résorbent? Plusieurs disciplines explorent ces questions, dont l’économie, la sociologie, les sciences politiques et de l’éducation, l’histoire et la géographie.
Soulignons que les chercheurs québécois Annie Pilote (CRIEVAT), Pierre Kamanzi et Morgane Uzenat (CIRST) présenteront une communication intitulée Espace socioéconomique et parcours aux études supérieures au Québec.
Enfin, le quatrième axe propose un état des lieux de la notion d’espaces innovants.
Il s’agit d’espaces physiques et/ou virtuels ayant fait l’objet d’une co-conception permettant aux usagers des nouvelles pratiques de partage et de co-construction des savoirs. Comment s’élaborent de nouvelles stratégies individuelles et collectives pour enseigner ou pour apprendre? Les innovations pédagogiques sont-elles diffusées de manière prescrite ou spontanée?
Il sera entre autres question :
Cet axe invite à l’interdisciplinarité, afin de croiser différents niveaux de recherche tout en respectant les spécificités des disciplines convoquées : sciences de l’éducation, du langage, de l’information et communication, économie, sociologie, psychologie, psychologie du travail, ergonomie, etc.
Campus St-Charles, Aix-Marseille Université
Marseille, France
11-13 avril 2018