C’est sous le thème de l’accès aux études supérieures que s’est déroulée, le 24 mars dernier, la Journée autochtone 2017 de l’Amicale autochtone UQO (AA-UQO), l’organisation qui vise à promouvoir la réflexion, le partage et l’action relatifs aux peuples autochtones à l’intérieur de la communauté universitaire de l’UQO.
On apprend par la nouvelle publiée sur le site de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) que cette journée a été l’occasion pour les autochtones de partager leurs connaissances et leurs expériences personnelle et collective. Des ateliers, des conférences et des discussions ont permis à la soixantaine de participants issus de la communauté universitaire et du public d’en apprendre davantage sur les réalités que vivent les Autochtones, les Métis et les Inuits aujourd’hui, ici et à travers le monde.
L’événement a été l’occasion pour Nicholas Lucas-Rancourt, étudiant au baccalauréat en enseignement au secondaire et codirecteur de l’AA-UQO, de rappeler que, pour les Autochtones, l’accès aux études supérieures était un moyen d’émancipation. M. Lucas-Rancourt, qui est aussi membre de la nation Micmac, a cependant tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas pour eux de devenir non indiens. Il s’agit «d’être libre en tant qu’autochtone, en tant que membre des Premières Nations».
Du côté de l’UQO, le recteur Denis Harrison a mentionné que l’Université souhaitait aller encore plus loin et développer davantage de services et de programmes pour les autochtones. À l’heure actuelle, outre l’AA-UQO, l’Université est l’hôte de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone et du territoire qui est dirigée par le professeur Thibault Martin. Plus précisément, le recteur souhaiterait que l’UQO se hisse dans le groupe sélect des 33 % d’universités au Canada qui offrent des programmes ciblés pour les autochtones.
Pour y arriver, M. Harrison compte sur le Bureau de liaison, un élément du plan stratégique 2016-2020 de l’Université. Ce bureau devrait être mis en place dans les cinq prochaines années, mentionne Karine Gentelet, spécialiste des dossiers autochtones. La première tâche dans ce processus est de bien identifier les besoins des étudiants autochtones, précise-t-elle. L’idée est d’offrir des services qui soient à la fois sécurisants et adaptés sur le plan culturel. C’est un lien de confiance, que les organisateurs cherchent avant tout à établir.
Mélanie Boivin, membre innue de la nation Atikamekw, est l’une des co-instigatrice du Bureau, au côté de Karine Gentelet. Pour elle, ce qui est visé, c’est d’établir plus qu’un bureau administratif. Il doit également avoir un volet culturel, que les gens s’y sentent biens. La journée du 24 mars était ainsi un premier pas vers l’établissement de ce bureau.
Les Journées autochtones à l’UQO sont organisées depuis 2012.
Pour accéder directement à la nouvelle publiée par l’UQO
Mots-clés: Autochtones