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Étudiants autochtones | Résultats

3 octobre 2018 Collégial et universitaire

Une nouvelle enquête menée par l’organisme Indspire, chef de file dans l’éducation des Autochtones au Canada, révèle que les étudiants des Premières Nations continuent de se heurter à des obstacles lorsqu’ils veulent accéder à des études postsecondaires.

Le rapport, intitulé Post-Secondary Experience of Indigenous Students Following the Truth and Reconciliation Commission, présente certains des obstacles rencontrés par les étudiants autochtones pendant leur parcours postsecondaire, de l’inscription à la diplomation.

Les principaux obstacles

Selon la présidente d’Indspire, Roberta Jameson, l’enquête identifie les secteurs spécifiques où les établissements doivent s’améliorer : le soutien financier, le soutien adéquat du personnel des services aux étudiants autochtones, l’augmentation du contenu autochtone dans les programmes et l’augmentation du nombre de modèles et de mentors sur les campus.

Obstacle financier

Plusieurs étudiants autochtones interrogés soulignent le manque général de ressources financières pour eux. Selon certains, cet obstacle découle souvent d’une mauvaise compréhension des dates limites de présentation des demandes d’aide financière.

Plus important encore, les étudiants autochtones identifient un besoin critique de financement tenant compte d’une approche holistique de leurs besoins. À titre d’exemple, certains d’entre eux sont des parents qui ne peuvent compter sur l’aide de leur famille ou d’amis pour garder leurs enfants ou pour obtenir les ressources financières nécessaires aux services de garde d’enfants. Leur seule option est donc d’amener leur enfant en classe, ce qui peut être une source de distraction considérable.

Les étudiants autochtones ont clairement indiqué que le financement a joué un rôle crucial dans la réussite de leurs projets d’études postsecondaires.

Obstacle culturel

Les étudiants interrogés estiment qu’il est important de connaître leur culture, de parler leur langue maternelle et de s’exprimer dans la langue de leur choix. Ils revendiquent un accès aux aînés, aux pratiques culturelles et aux connaissances propres à leur langue et à leur culture d’origine.

Ils veulent appartenir à leur famille, à leur peuple et à leur communauté, mais aussi aux établissements postsecondaires qu’ils fréquentent. Ils souhaitent trouver un équilibre dans ces deux mondes.

Selon plusieurs d’entre eux,  les établissements d’enseignement postsecondaires n’ont pas pris le temps de créer des milieux où les Autochtones peuvent s’épanouir. Ils se sentent « incorporés » dans les cours, ainsi que leur histoire et leur culture. Certains sentent que leur culture est traitée comme un accommodement plus que comme une priorité.

Source : Pixabay

Obstacle du contenu

Les étudiants interrogés soutiennent que les professeurs de niveau postsecondaire doivent être des participants actifs du processus de réconciliation et, plus important encore, respectueux sur le plan culturel lorsqu’il s’agit de travailler avec des étudiants autochtones. Ils ont affirmé se sentir dévalorisés quand leurs professeurs ne possèdent pas une connaissance suffisante de l’histoire des peuples autochtones.

Les répondants estiment également que cette méconnaissance culturelle exerce une pression indue sur le personnel de soutien aux étudiants autochtones, qui doit assumer des responsabilités supplémentaires lorsque certains étudiants se sentent blessés par l’ignorance ou les préjugés de leurs professeurs.

Près de 45 % des étudiants interrogés ont dit qu’ils devaient faire face au racisme, à un sentiment d’isolement, à un sentiment d’impuissance et à la marginalisation du savoir autochtone. À cet égard, les étudiants autochtones ont décrit « la classe » comme l’endroit où ils se sentent le moins à l’aise.

Recommandations

Plutôt que de dresser une liste de recommandations-clés liées à chacun des obstacles identifiés, le rapport fait la synthèse des commentaires reçus des étudiants autochtones en trois recommandations critiques :

  1. un financement accru et durable doit être prévu pour le personnel autochtone, la prestation de services aux étudiants issus des Premières Nations, de même que pour les projets autochtones ;
  2. le suivi et l’évaluation continus de la mise en œuvre des appels de la Commission vérité et réconciliation (2015) doivent être documentés, par exemple dans un rapport annuel ;
  3. le renforcement de la culture, de l’identité et de l’appartenance autochtones peut se réaliser à travers le mentorat et la présence de modèles sur le campus.

Consulter le résumé de l’enquête d’Indspire 

Accéder au site web d’Indspire

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