L’Association québécoise interuniversitaire des conseillers aux étudiants en situation d’handicap (AQICESH) présente de nouvelles statistiques qui confirment la croissance du nombre d’étudiants ayant un trouble d’attention dans les établissements du Québec.
Le rapport statistique 2017-2018 comprend les données de la totalité des 17 universités québécoises, offrant ainsi un portrait complet des étudiants universitaires ayant une limitation fonctionnelle et faisant affaire avec les services en place.
Parmi les ESH, ceux ayant un trouble déficitaire de l’attention (TDAH) sont les plus présents (38 %) dans les universités québécoises, suivis par ceux ayant un trouble de santé mentale répertorié dans le DSM-V (17 %), une déficience multiple (16 %), un trouble de l’apprentissage (12 %), une déficience organique (7 %), motrice (5 %), auditive (2 %), visuelle (1 %), un trouble du langage et de la parole (1 %) et un trouble du spectre de l’autisme (1 %).
La plupart des ESH poursuivent des études en sciences humaines (31 %), en sciences de l’administration (18 %), en sciences appliquées (13 %) et sciences de l’éducation (10 %). Quelques-uns étudient en sciences de la santé (6 %), sciences pures (5 %), arts (5 %), droit (3 %), études libres (3 %), lettres (3 %) et continuing education (2 %).
Un faible pourcentage d’ESH poursuivent des études graduées (1 %). En effet, la vaste majorité des ESH sont étudiants au 1er cycle (14 479), comparativement au 2e cycle (1470) et au 3e cycle (355).
Peu importe leur limitation, les ESH étudient majoritairement en sciences humaines et de l’administration.
Ceux ayant un trouble de santé mentale et un trouble du spectre de l’autisme poursuivent leurs études très majoritairement en sciences humaines (41 % dans les deux cas).
Enfin, parmi les ESH, ce sont ceux ayant un trouble du spectre de l’autisme qui sont les plus nombreux à étudier en sciences appliquées (17 %).
Le nombre d’ESH a doublé dans les universités québécoises, passant de 8201 (2013-2014) à 16 304 (2017-2018), particulièrement dans les universités francophones où leur nombre est passé de 5213 (2013-2014) à 11 435 (2017-2018).
L’évolution par trouble et déficience est à cet égard révélatrice d’une tendance forte : en cinq ans, le nombre d’étudiants ayant des troubles comparativement à des déficiences a bondi dans les universités québécoises :
Le nombre d’ESH ayant une déficience est quant à lui passé de 2351 à 2900, et ce, pendant ces mêmes cinq années.
Pour consulter le rapport statistique 2017-2018 de l’AQICESH
Mots-clés: Étudiants en situation de handicap émergents – Services adaptés