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Les étudiants-parents

20 janvier 2015 Collégial et universitaire

La Direction de la recherche institutionnelle de l’Université du Québec (UQ) a réalisé une analyse sur les étudiants-parents. Les données présentées dans le rapport permettent de dégager un portrait‐type des étudiants de l’UQ qui assument des responsabilités parentales, une population qui représente près du quart de la population de l’UQ.

Le rapport Être parent aux études universitaires: Conséquences pour le projet de formation et la poursuite des études présente les caractéristiques scolaires et sociodémographiques des nouveaux étudiants, leurs conditions de vie, l’état de leur préparation à entreprendre leurs études, leurs intentions face à l’obtention du diplôme et à la poursuite des études, leurs motivations, leur intérêt pour leur programme d’études, la connaissance qu’ils en ont, de même que les liens qu’ils entretiennent avec le marché du travail. Voici quelques données tirées du rapport:

  • Au premier cycle, tout comme au deuxième cycle, les étudiants-parents sont beaucoup plus nombreux, en proportion, à choisir un régime d’études à temps partiel que les autres.
  • Au premier cycle, ils optent majoritairement pour un programme de certificat, alors qu’au 2e cycle, ils sont proportionnellement plus nombreux dans les DESS et les programmes courts.
  • Les sciences de l’administration constituent le domaine d’études le plus prisé par les étudiants‐parents. Les étudiant-parents de l’UQ sont également davantage présents en sciences de la santé (sciences infirmières, plus particulièrement) que les autres étudiants.
  • Parmi ceux qui choisissent de cheminer à temps complet au premier cycle, les étudiants‐parents sont proportionnellement moins nombreux que les autres à réussir 80 % ou plus de leurs crédits, et ce, particulièrement dans les programmes de certificat.
  • Une plus grande proportion d’étudiants‐parents que de non‐parents utilisent des revenus provenant d’un emploi à plein temps (44,9 % contre 20,1 % pour les non-parents), puis du soutien financier de leur conjoint (15,9 % contre 3,9 %).
  • Une proportion plus élevée d’étudiants‐parents que de non‐parents ont occupé un emploi à plein temps au cours des cinq années ayant précédé leur entrée à l’université (89,3 % comparativement à 49,4 %).
  • Les étudiants-parents sont proportionnellement plus nombreux à détenir un diplôme d’études secondaires (DES ou DEP), de même qu’un autre diplôme de niveau collégial (DEC technique, AEC ou CEC).
  • Les interruptions d’études ( 47,1 % chez les étudiants-parents) sont plus fréquentes chez les étudiants qui assument des responsabilités parentales (contre 22,9 % chez les autres étudiants).
  • Une plus grande part d’étudiants‐parents que de non‐parents prévoient la possibilité de s’absenter momentanément des études(14,7 % comparativement à 7,0 %).
  • Compte tenu des liens qu’ils entretiennent avec le marché du travail et de leurs responsabilités familiales, les étudiants‐parents sont proportionnellement plus nombreux que les autres à s’être inscrits pour se perfectionner dans leur domaine d’emploi (60,0 %; 12,3 points de pourcentage de plus que les non‐parents), pour améliorer leurs conditions de vie et/ou de travail (63,6 %; 15,8 points de plus), puis pour entreprendre une nouvelle carrière (41,5 %; 9,6 points de plus).

En complément à cette étude, deux chercheurs au doctorat de l’Université Laval viennent de déposer leur thèse, soit:

  • L’incidence de la maternité et de la paternité sur la persévérance aux études doctorales par Dominique Tanguay
    L’objectif principal de cette recherche qualitative exploratoire est de comprendre la persévérance à travers les diverses formes de travail accompli par les parents doctorants, les éléments liés aux études doctorales, les événements significatifs, les stratégies, les sources de soutien et l’appréciation de ces parents de leur expérience de l’articulation études-famille. Les résultats de la recherche indiquent que certaines conditions d’entrée ou de maintien sont nécessaires afin de favoriser la persévérance aux études doctorales, soit le soutien du conjoint ou de la conjointe, une relation positive avec la directrice ou le directeur de thèse, un soutien financier suffisant, une bonne santé physique, une vie familiale satisfaisante, une passion pour ses études ainsi qu’un service de garde adéquat si les enfants sont d’âge préscolaire.
  • Persévérance aux études de doctorat : Modèle prédictif des intentions d’abandon de David L’italien.
    Sa recherche démontre que la perception que l’étudiant a de sa compétence est particulièrement importante pour sa persévérance et que celle-ci est en lien avec ses ressources motivationnelles et le contexte social dans lequel il évolue.

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