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La motivation des étudiants à l’entrée à l’université

24 septembre 2015 Universitaire

Un article de la revue Recherches en Éducation vise à démêler l’effet des variables explicatives de la réussite universitaire, en introduisant des variables encore peu prises en compte dans le contexte français, et relevant de caractéristiques propres aux étudiants comme leur motivation qui peut prendre des formes variées.

Des données récoltées sur des étudiants en première année de licence à l’Université de Bourgogne ont permis de contrôler un ensemble de facteurs relatifs aux caractéristiques sociodémographiques et scolaires des étudiants. Ces facteurs explicatifs de la réussite en première année universitaire sont d’ordre contextuel ou individuel. La motivation de l’étudiant est présentée comme un facteur explicatif des différences de réussite et celle-ci a des effets directs et indirects sur la réussite universitaire

Il ressort des analyses que:

  • la motivation intrinsèque exerce une influence positive tandis que l’amotivation se traduit par de moins bonnes performances;
  • la motivation est un atout pour les bons étudiants, mais ne joue qu’un rôle plus modéré pour les étudiants moyens et même nul pour les plus faibles;
  • la motivation apparaît comme une variable médiatrice qui exprime les effets indirects de l’origine sociale et du passé scolaire sur la réussite.

On en conclut que:

Les facteurs influençant la réussite de l’étudiant : son « capital » de connaissances, son niveau initial, son parcours scolaire, ses capacités cognitives et son « background » personnel exercent un impact fort ou plus indirect. La réussite cependant ne peut pas dépendre uniquement de facteurs antérieurs à l’entrée à l’université. L’étudiant est en effet un apprenant actif qui joue un rôle dans son apprentissage et sa réussite. (…) Il s’avère, au vu des résultats, que sur le continuum de l’autodétermination, c’est la motivation intrinsèque et l’amotivation qui exercent le plus d’effet, respectivement positif et négatif, sur la réussite universitaire. Pour que le degré d’autodétermination ait un rôle significatif, il semble que l’autodétermination doive être très forte, ou à l’inverse absente. Par ailleurs, la construction de l’effet de la motivation est sous-tendue par le passé scolaire de l’étudiant, un parcours plus général et brillant augure une motivation plus forte. L’origine sociale joue pour sa part un rôle en amont sur la détermination du choix de la série dans le secondaire se répercutant indirectement sur la motivation. (…) il peut être supposé qu’un travail sur le renforcement du sentiment de compétence serait favorable à la réussite. Même si celui-ci est dépendant de l’expérience antérieure scolaire, le sentiment de compétence continue de se construire tout au long du cursus y compris au cours des années dans le supérieur.

On peut consulter l’article en ligne: La motivation des étudiants à l’entrée à l’université : quels effets directs ou indirects sur la réussite? de Sophie Morlaix & Marielle Lambert-Le Mener.

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