Ce rapport est le fruit d’une recherche-action conduite en partenariat par le Cégep de Baie-Comeau et l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Son contenu a servi principalement à la conception d’un guide d’intervention institutionnelle dont l’objectif est d’affiner les interventions pédagogiques et sociales auprès des étudiants autochtones de niveaux collégial et universitaire, le tout dans le but de favoriser la réussite éducative et la persévérance aux études de ces derniers.
Sous la responsabilité scientifique de Roberto Gauthier et principalement financée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), ce rapport a été produit en 2015 (voir l’article du CAPRES à ce sujet). Il est basé sur 110 entretiens semi-ouverts réalisés auprès d’étudiants autochtones de niveau collégial ou universitaire, d’enseignants, de professionnels (travailleurs sociaux, psychologues, conseillers pédagogiques, secrétaires, agents de stage, etc.), d’étudiants allochtones et d’intervenant de la communauté de Pessamit. La recherche a été réalisée sur trois sites distincts : le Cégep de Baie-Comeau, l’UQAC et la communauté de Pessamit (pour les intervenants du milieu). Des entretiens de groupe, des questionnaires sociodémographiques ainsi que des journaux de bord ont également été employés pour collecter des données.
Les auteurs entreprennent leur rapport par une tentative d’explication de la faible scolarité des Autochtones aux études postsecondaires. Ils en profitent pour examiner les défis liés à l’autogouvernance de l’éducation autochtone ainsi que les mesures existantes en matière de soutien à l’accessibilité et d’aide à la réussite. Au terme de ce survol, Gauthier et ses collègues concluent que bien peu des études précédentes sur la scolarisation à l’enseignement supérieur des Autochtones «concernent concrètement l’expérience scolaire des étudiants autochtones aux études postsecondaires en tenant compte des acteurs directement impliqués dans leur éducation et leur apprentissage». C’est afin de pallier cette lacune que les chercheurs ont privilégié un paradigme compréhensif/interprétatif et qu’ils se sont appuyés sur une vision interactionniste de la dynamique sociale et d’intervention.
L’étude comporte à la fois des objectifs de compréhension et d’intervention. En ce qui concerne la compréhension, il s’agit de :
Sur le plan de l’intervention, l’étude vise à :
Les thèmes centraux abordés lors des entretiens étaient les suivants : les caractéristiques de l’étudiant autochtone, l’école en tant que milieu de vie, l’apprentissage, les tâches d’apprentissage, la réussite scolaire, la motivation et la transition d’ordre scolaire.
Au terme de leur enquête, Gauthier et ses collègues soutiennent «que de plus en plus de collèges et d’universités du Canada et du Québec sont sensibles à la réalité vécue par les jeunes Autochtones aux études supérieures». Après avoir noté l’existence de plusieurs modèles de persévérance et de décrochage scolaires visant à comprendre la situation des étudiants autochtones, ils notent qu’un très fort engagement personnel constitue l’ingrédient fondamental pour maximiser la possibilité de mener à terme leur projet d’études supérieures. À cela s’ajoute l’importance «du support et de la valorisation de l’éducation de leur famille et de leur réseau social de proximité, en plus d’avoir accès à des incitatifs explicites».
Concrètement, les chercheurs croient que l’expérience scolaire des étudiants autochtones pourrait être améliorée par la mise en place d’initiatives aidant la transition et l’adaptation aux études postsecondaires. Ces initiatives assureraient la reconnaissance des Premiers Peuples au sein des institutions d’études et favoriseraient des relations humaines entre les acteurs scolaires.
Pour accéder à l’outil développé à partir de cette recherche
Pour lire l’article produit par le CAPRES au sujet de ce projet de recherche (juin 2015)
Et pour en apprendre plus sur le projet, contactez :
Sophie Riverin
Chargée de gestion
Centre des Premières Nations Nikanite
Local K1-1010-5
Université du Québec à Chicoutimi
555, boul. de l’Université
Chicoutimi (Québec) G7H 2B1
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418-545-5012 (télécopieur)
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Mots-clés: valorisation_des_études